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     Forum Fulcanelli     

  
  
  


Intervention du 8 mai 2000, de
Joachim

Merci (un peu tardif il est vrai) à Salilus pour son intervention.

Ce chant des compagnons bâtisseurs est très intéressant. Est-il d'origine ou a-t-il été crée plus tard, en mémoire des compagnons en question ?

j'aimerais d'ailleurs connaître ses sources (vos sources ?). Non pas dans l'idée de remettre en question vos affirmation, ce n'est pas mon genre, mais bien plutôt pour approfondir la question.

Merci d'avance.

 

  
  
  


Intervention du 3 avril 2000, de
Salilus

A tous et à chacun (en particulier à Joachim), Salut.

Effectivement, Ami Joachim, la nef est le vaisseau d'une église, compris entre le portail principal et le choeur de la croisée du transept. L'analogie n'est pas fortuite, bien loin de là ! (cf Vincenot, "Les Etoiles de Compostelle") : "La pierre, la pierre, boudiou oui, on fera tout en pierre. Mais il faut d'abord construire la nave !"

Et cette vieille chanson des Compagnons Bâtisseurs de cathédrales nous le confirme :

Dans la barque de Saint Pierre
Buvons le vin de Noé
Dans le navire de Saint Pierre
Dont la quille est retournée
Et les mâts de pierre enfoncés dans la terre
Dans la nuit des couronnés
Dans la barque de Saint Pierre
Buvons le vin de Noé.

Bien amicalement,
Salilus

 

  
  
  


Intervention du 1er avril 2000, de
Candide

A tous et à chacun , bonjour

Vous avez fait allusion au "diable" de RLC.

Depuis plusieurs années (20) je l'étudie, allant sur les lieux, faisant photos et video. Les réflexions que je vous livre sont issues de l'étude de mes photos persos.

Le diable

Il est marron-rouge très foncé, vêtu d'une tunique lui dévoilant l'épaule droite. De sa main gauche il soulève cette tunique afin de bien dévoiler son genou (signe d'initié). Cette tunique est vert émeraude, bordée d'un liseré or avec une ceinture en or.

Par ailleurs il porte des cornes (comme celles que Michel-ange a mis au front de Moise, parce qu'il a vu dieu en face) et des ailes.

Un diable avec des ailes....

Ces détails me font penser qu'il s'agit de lucifer, porteur de lumière (comme Atlas, il porte sur le haut du dos un bénitier sur lequel 4 anges, chacun vêtu d'une robe de couleur différente faisant le signe de la croix "décomposé".

En suivant leur geste et en regardant leur robe dans cet ordre-là, on pense au "Sonnet des voyelles" de A. Rimbaud.

Par ailleurs dans la légendaire cathare, Lucifer s'appelait Satanael. Quand il est "tombé" dans la matière il a perdu son "el" qui veut dire divin pour devenir "Satan". "El" et aile sont phonétiquement identiques.

Par ailleurs, E. Canceliet ( un de ses articles), a fait allusion à l'or de RLC qui ne serait pas vulgaire mais aurait été très mal employé.

J'ai relu l'article il n'y a pas très longtemps, mais ne l'ai pas présentement sous la main.

Un diable vêtu d'émeraude et d'or, c'est quand même assez inhabituel, non?

Au plaisir de vous lire.

Candide

Note: le vert de Rimbaud est :

"a noir, e blanc, i rouge, u vert , o bleu : voyelles"

 

  
  
  


Intervention du 31 mars 2000, de
Joachim

Selon certaines de mes lectures, les cathédrales sont appelées "Vaisseaux de pierre".

Le terme "nef", qui renvoit lui aussi à des parties de cathédrales, est tout autant synonyme "d'embarcation".

Coïncidence ?

A vous lire...

Joachim

 

  
  
  


Intervention du 31 mars 2000, de
Candide

A tous et à chacun, bonjour

Je viens de découvrir, avec beaucoup d'intêret ce site.

Je préciserai:
Les cathédrales, par définition dédiées à Marie, possèdent très souvent une autre dédicace, c'est-à-dire sont aussi vouées à un autre ou d'autres saints.
Elles sont orientées vers le point où le soleil se lève le jour (selon le calendrier primordial) où l'on fête ce saint.

Par ailleurs la façade Nord est toujours dédiée à ste-Anne (vierge noire d'avant la naissance du soleil) et les vitraux en sont bleus (équivalent au noir en vitrail).
La façade sud est dédiée au Christ (vitraux rouges).
Le Christ sur sa croix fait face à l'occident c'est-à-dire à l'antéchrist.

Candide

 

  
  
  


Intervention du 28 mars 2000, de
Lassallegm@aol.com

L'intervention de Joachim du 20 mars 2000, dans laquelle il cite un passage de "Mystère des Cathédrales" de Fulcanelli, m'incite à préciser certains termes utilisés. Le texte extrait par Joachim du livre de Fulcanelli dit "... pierre angulaire, la pierre du coin... sur qui repose toute la structure du bâtiment...".

J'ai déjà remarqué qu'une certaine confusion régnait quant à l'appellation des pierres remarquables employées dans la construction des cathédrales.

Trois types de pierres sont à considérer :
Les pierres de fondation, la pierre fondamentale, la pierre angulaire.

- Les pierres de fondation, cubiques, étaient placées aux quatre angles de la construction. Celle placée au Nord-est était communément appelée "première pierre" ou "pierre de fondation". C'était la première pierre que l'on posait lors de la construction. Dans les temps anciens cette pose donnait lieu à un rituel particulier à caractère parfois sacrificiel qui ne sera pas développé ici. S'il est un mot fort, puissant, archétypal, c'est bien celui de fondation : ce terme implique à la fois une idée d'enracinement et d'élévation. La première pierre était posée à l'angle Nord-Est de l'édifice qui lui était orienté véritablement ou symboliquement à l'Est. Cette pierre se situait donc à égale distance de deux points cardinaux : Le Nord et l'Est.

Le Nord pour les Grecs était un lieu privilégié d'où naîtra un monde nouveau, mythique, paradisiaque. Pour d'autres c'est un lieu infernal. Pour des sociétés imprégnées d'une mystique solaire, il était impératif de se
protéger du Nord.

L'Est, il n'est pas nécessaire d'insister sur son symbolisme lié à la clarté bienfaisante, créative, dispensatrice de la sagesse, source de vie, etc...

La pierre posée au Nord-Est, par son aspect vibratoire mettait en contact ces deux horizons dissemblables. Il n'était pas douteux que la lumière venue de l'Est protégeait (et protège toujours) l'édifice des ténèbres issues du Nord.

Il est à remarquer que de tradition le Christ sur sa croix fait face à l'Occident (lieu où le soleil se cache) et donc sa tête penchait vers le Nord d'où la symbolique liée à la Lumière du Nord (lieu où le soleil ne se couche jamais).

- La "pierre fondamentale", était placée au centre vrai ou symbolique de l'édifice. Cette pierre se trouve encastrée dans la table du Maître-autel. Cette pierre est marquée au quatre coins par une croix et une cinquième croix en son centre.

- La "pierre angulaire" ou "pierre de faîte" ou encore "sommet de l'angle", est plus connue sous le nom de "clef de voûte", placée la dernière, elle maintient l'équilibre de l'édifice. Parfois, elle est remplacée par une pierre taillée et creusée d'un trou ou par un  assemblage de pierres formant un cercle (un oculus). Dans ce cas elle se situe généralement à la verticale du Maître -Autel, à l'aplomb de la "pierre fondamentale".
Dans l'Évangile de Mathieu (XXI, 42) Jésus dit : "N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue le sommet de l'angle. C'est le Seigneur qui a fait cela, et c'est un prodige à nos yeux".

Bien que leur destination diffèrent, ces trois pierres ont une symbolique apparentée :
Si la pierre de fondation crée un lien entre la Terre et le Ciel dans un sens ascendant, la clef de voûte crée un lien Ciel-Terre dans un sens descendant.

C'est pourquoi dans la symbolique maçonnique ces deux pierres sont représentées par le fil à plomb.
La pierre fondamentale, comme nous l'avons vu, est gravée de cinq croix : un à chaque coin, symbolisant les quatre angles de l'édifice et une cinquième en son centre marquant l'emplacement de la clef de voûte. En élévation, la clef de voûte devient le sommet des angles, d'où la confusion des termes servant à nommer ces pierres remarquables.

Si l'on retient ces définitions, la "pierre de Coignet", citée par Fulcanelli, servait à la fois d'éteignoir et d'exutoire aux fidèles, elle représentait symboliquement la pierre de fondation et non pas la pierre nommée  "angulaire" (bien qu'elle soit aussi angulaire). Il ne faut pas oublier que la "pierre de coin" peut aussi bien signifier "pierre placée dans un coin" que "pierre servant de coin". Or la clef de voûte est effectivement un coin.

Nous pouvons aussi imaginer que la pierre de Coignet (image de Satan) enfoncée dans la terre s'opposait, toujours symboliquement, à la clef de voûte, la pierre servant de coin (image du Christ glorieux).
Il est à remarquer que cette pierre de Coignet se trouvait sous le jubé, c'est-à-dire hors de la partie sacrée de l'édifice. Autrement dit le Diable ne fréquentait pas le Bon Dieu. Il est peut-être utile de rappeler que la
cathédrale était certes un lieu de culte, mais pas seulement. C'était un lieu de passage ouvert sur trois côtés et à l'intérieur de laquelle se tenaient moulte manifestations religieuses ou laïques. Entre autres les marchés aux volailles et autres animaux. C'est le clergé qui finit par imposer le jubé, créant ainsi une séparation entre le choeur (la partie sacrée) et le reste de la nef afin d'éviter, par exemple, que les gallinacés montent sur l'autel ou ne s'égarent dans le transept.

Excusez-moi d'avoir été un peu long, j'ai du mal à faire court.

 

  
  
  


Intervention du 25 mars 2000, de Jacky Minier

J'en rajoute une couche pour les amateurs... (Hé oui, on se prend au jeu ! ;o)

Le "chat-haut de l'aiguille" est situé dans la Creuse ! Toujours selon mon souvenir de ce roman -reprenez moi si je confonds- il comporte un passage secret...
Or, si le chat d'une aiguille est, de fait, une ouverture, une "lumière" pratiquée dans le métal, le chat "noir" quant à lui évoquerait plutôt l'obscurité.
Un "passage secret" connu des seuls initiés ?...

Jacky

 

  
  
  


Intervention du 26 mars 2000, de Jacky Minier

Pour conforter le raisonnement de Cluzel, je crois me souvenir qu'il est question dans ce roman d'un "Chât
-eau de l'aiguille" (chat, en haut de l'aiguille), non ?
Jacky Minier

 

  
  
  


Intervention du 24 mars 2000, de Troubadour Cluz

Bon jour

Le mystère de l'aiguille creuse:
Le mystère est ce qui est entourait d'ombre, la lumière n'y est pas faite.
Le mystère peut donc être associé à NOIR.
La partie d'une aiguille qui est creuse, c'est le trou par lequel on enfile le fil à coudre ( la ficelle... cf R.khaitzine ). L'aiguille creuse peut donc être associée au CHAT.

Le mystère de l'aiguille creuse peut donc se lire le CHAT NOIR, nom du fameux cabaret fréquenté par Fulcanelli d'aprés R.Khaitzine.

Les héros sont ARSENE LUPIN et ISIDORE BEAUTRELET ( étudiant en réthorique, Beautrelet peut donner BELLESLETTRES ). L'un ne serait-il pas lunaire et l'autre solaire... ?

 

  
  
  


Intervention du 23 mars 2000, de Hervé Delboy

Chers amis, et plus particulièrement à l'intention de Joachim,

Cette pierre brute, impure, « corrompue » en quelque sorte pour reprendre une expression du rébus de l'église de St-Grégoire-en-Vièvre, correspond à l'une des significations possibles de l'arcane Aphrodite-Vénus, c'est-à-dire de ce globe crucifère dont Eugène Canseliet tenait à nous faire remarquer qu'il présentait des analogies étroites avec la stibine. J'ai eu sur ce même forum l'occasion de donner une explicat ion que j'espère être convaincante quant au sens précis de la stibine, autrement appelée albaster
ou barbason ou platyophthalmon [oeil large]. Il s'agit vraisemblablement du voile où est cachée la chaux (par le truchement d'alabaster ou carbonate de calcium]. La pierre vile représente ce calcaire non traité [calx = chaux, mais aussi talon ,cf. les talons ailés de Mercure] ; cette terre renvoie ainsi au double signe de Vénus-Aphrodite ; les alchimistes parlent de leur double étoile en assurant qu'il faut en comprendre une seule : il est évident que cette étoile ne peut être que la planète Vénus, autrement appelée Lucifer chez les
Romains [Fulcanelli y fait référence p. 61 des Mystères] et cette pierre du Coignet, cette pierre carrée n'est autre qu'une pierre taillée [à partir d'une roche calcaire, tendre].

L'intérêt de la citation apportée par Joachim s'étend au-delà de cette réflexion : il est question en effet de cierge, de bavure de cire et de noir de fumée ; de même, de "scandale » et de « ruine ». Ici, il s'agit de procédés utilisés en analyse chimique qui sont voilés : par exemple, la honte, la flétrissure [cf. l'introduction de l'Hermès Dévoilé de Cyliani] cachent sous une maille d'un filet, c'est-à-dire d'un tamis [macula] ; la ruine est le symbole qui cache une volatilisation, ou une séparation par fusion [decoquere] ; tout ce qui est ignoble ou couvert de boue renvoie au tartre [faex, faecula] ; il n'est pas jusqu'au nitrum [salpêtre] qui n'évoque l'aurore par le truchement d'une assonance phonétique entre le mot nitrum et nitor [qui a rapport à l'aurore]. Quant au jubé, il se rapproche de juba [crinière de cheval, chevelure pendante] qui a des rapports avec le crin et le tamis et peut-être aussi, avec un peu d'imagination, de Jubar [Lucifer, l'étoile du matin, Vénus]. Je m'arrête ici, ne souhaitant pas ici vous ennuyer plus longtemps... [contererer : perdre son
temps, s'ennuyer, mais aussi piler, broyer].

A bientôt,
Hervé Delboy

 

  
  
  


Intervention du 20 mars 2000, de Troubadour Cluz

A Salilus et Gauth

INTERESSANT !
Le mystère de l'aiguille creuse resurgit : dans le dit roman, où Etretat joue effectivement un role prépondérant, Maurice Leblanc parle du déplacement pierre par pierre d'une chapelle ( sculpture comprise ! ) par son héros ARSENE LUPIN, au vue et à la barbe du propriétaire des lieux... Si selon R. Khaitzine, Maurice Leblanc et Raymond Roussel était des "amis" de Fulcanelli, le roman et le fait que vous citez pourraient bien avoir un rapport...

Je vais reprendre le roman de ce pas.

En attente voici en vrac mes interventions concernant ce roman, faites sur une plateforme aujourd'hui fermée :

"Mademoiselle Raymonde de Saint Véran, cousine de Mademoiselle de Gesvres qui possède la chapelle d'Ambrumésy.

Cette chapelle dans le roman a été entièrement remaniée par Lupin (parallèle avec l'église de Saunière)
un passage secret se trouve au niveau de l'autel (idem).

Raymonde de saint Véran, peut devenir
rayde monde satin ver an, soit
red demon satin vert en, donc
demon rouge en satin vert, pour finir
diable en satin vert (peut-être l'asmodé de Saunière).

Dans les environs de cette chapelle, le héros, Isidore Beautrelet, découvre un bout de parchemin, perdu par Lupin, qui révèle la cachette d'un trésor royal (idem pour Saunière).

Dans le roman il est dit que le chateau de l'aiguille creuse est un leurre pour détourner les fouineurs et que la véritable cachette est l'aiguille d'étretat (peut-être que Rennes-le-Chateau aussi ?).

L'action se situe dans les environs de Rennes (référence à Rennes-le-Château).

Un abbé Cochet a écrit un livre sur les signes de la région d'Etretat ... (référence à l'abbé Boudet et son livre sur «la vraie langue celtique» ?)

Dans l'aiguille creuse, Lupin possède un secret, un savoir (dans le roman, le lieu de la cachette des rois de france ...). Ce savoir lui procure plus de puissance que de richesse (les coffres sont vides avant son arrivée, hormis celui des pierres précieuses qu'il se fait un devoir de ne pas utiliser). Au contraire, il enrichit cette cachette de pièces rares, oeuvres d'art...une arche de Noé culturelle ?

Maurice Leblanc pourrait avoir remplacé Saunière (le curé, couvert d'or) par Louis XIV ( le roi soleil ) dont ils ont le faste et la cour en commun ... Marie Denarnaud et Marie-Antoinette "

En laissant Rennes-le-Chateau de côté, cherchons donc cette salamandre.

 

  
  
  


Intervention du 20 mars 2000, de Joachim

Bonjour,
En pleine lecture du "Mystère des Cathédrales" de Fulcanelli, je suis tombé sur un passage que je reproduis ci-dessous. Petite précision au passage : je l'avais également envoyé il y a quelques jours sur un autre forum. Celui de Rennes-le-Chateau (RLC) appelé "Le diable de l'église de RLC". Pour les intéressés :
http://www.rennes-le-chateau.com/Forums/16-fr.htm

Voici l'extrait :
(Premier volet, partie IV, (page 61).)

"Mais avant d'être taillée pour servir de base à l'ouvrage d'art gothique aussi bien qu'à  l'oeuvre d'art philosophique, on donnait souvent à la pierre brute, impure, matérielle et grossière, l'image du diable. Notre Dame de Paris possédait un hiéroglyphe semblable, qui se trouvait sous le jubé, à l'angle de la clôture du coeur. C'était une figure de diable, ouvrant une bouche énorme, et dans laquelle les fidèles venaient éteindre leurs cierges; de sorte que le bloc sculpté apparaissait souillé de bavures de cire et de noirs de fumées. Le peuple appelait cette image Maître Pierre du Coignet ce qui ne laissait pas d'embarrasser les archéologues. Or cette figure, destinée à représenter la matière initiale de l'Oeuvre, humanisée sous l'aspect de Lucifer (qui porte la lumière - étoile du matin) était le symbole de notre pierre angulaire, la pierre du coin, la maîtresse pièce du coignet. "La pierre que les édifians ont rejettée, écrit Amyraut, a esté faite la maîtresse pierre du coin, sur qui repose toute la structure du bastiment; mais qui est pierre d'achoppement et de scandale, contre laquelle ils se heurtent à leur ruine."


Au premier niveau, il m'a semblé intéressant de soumettre ce texte aux "chercheurs de trésors" de RLC puisque ceux-ci étaient intrigués par la présence d'un diable dans l'église au point de lui consacrer un forum particulier. Comme diverses pistes supposent largement un contact entre cet étrange abbé Saunière (et son entourage) avec certains milieux ésotériques, quoi de plus plausible que de suggérer que la présence de ce diable fut voulue par l'abbé en question ? Réflexion inadaptée au milieu interpellé puisqu'aucune réponse ni aucun commentaire n'est apparu sur ce même site depuis 10 jours ... !

Au second niveau demeure la séduction exercée par une aussi belle pirouette. Car quoi ? Cette pierre objet de rejet et même de souillures ne se révèle-t-elle pas néanmoins être le support de tout l'édifice ?

Ces magnifiques vaisseaux de pierre que sont les cathédrales ne reposeraient-ils que sur le vil et le vulgaire ?

Le bien et le beau ne peuvent-ils exister qu'en prenant appui sur le mal et le rejet ?

Autre formulation : Le diable serait-il donc indispensable à l'existence du bien, du beau ?

A vous lire...
Joachim

 

  
  
  


Intervention du 19 mars 2000, de Hervé Delboy

Chers amis,

Après avoir donné un commentaire sur la lettre X, mais qu'il faut lire «chi», et suite à la révélation probable de l'identité de Fulcanelli, vous trouverez sur mon site ses coordonnées de naissance que je reproduis ici :
16 novembre 1841, à 1 heure du matin, à Langres (Haute-Marne). Ces donnée sont relevées dans l'Influence des Astres, de Michel Gauquelin (1955).

Je souhaiterai à présent développer quelques points concernant le Mystère des Cathédrales [Myst] et les Demeures philosophales [DM] :

1) on trouve dans Myst une allusion au chiffre quinze: on aura garde d'oublier, ici, que les Anciens confondaient le plomb, l'antimoine et le zinc, et que si l'antimoine et des parties de Saturne, c'est encore plus vrai du zinc, la blende cotoyant souvent la galène. Il faudra alors méditer cette phrase de Fulcanelli, p. 201 quand il commente la chapelle de l'hôtel Lallemant, à Bourges :

"Le fond du caisson qui porte cette image répète quinze fois le symbole graphique permettant l'identification exacte du contenu de la coquille."

Le lecteur sagace qui aura fait le rapprochement entre le zinc et la mérelle n'aura aucune peine à identifier cette Magnésie des Sages, cette Terre damnée, avant le renversement des pôles...

2) Dans les DM, tome II, p.112, on trouve un commentaire concernant le caisson n°6 de la série n°4, qui figure une étoile à six branches. Corollaire de la magnésie, le sel de Pierre -si l'on veut faire référence aux Figures Hiéroglyphiques- permet de produire l'Oeuvre au blanc et ce sel admirable, d'une blancheur éclatante : c'est l'album astrum des Anciens ou l'albâtre des Sages ; c'est encore le véritable antimoine saturnin d'Artephius et le stibium de M. Maïer.

Fulcanelli dit de cette étoile à six branches :

"Par cette étoile marine...l'auteur...ne prétend pas figurer l'astérie commune dite étoile de mer... Nous devons donc voir ici l'indication d'une eau étoilée, laquelle n'est autre que notre mercure préparé, notre Vierge mère et son symbole, Stella maris, mercure obtenu sous forme d'eau métallique blanche et brillante, que les philosophes dénomment encore astre."

C'est cette « Stella maris » ou plutôt cette « alba stella », cette blanche étoile, qui promet un ciel serein, annonciateur de la rosée de mai.

Amitiés à tous.

 

  
  
  


Intervention du 18 mars 2000, de Salilus

Pour illustrer mon intervention sur le Manoir de la Salamandre


 

  
  
  


Intervention du 16 mars 2000, de Salilus

Une Demeure Philosophale

A tous et à chacun, Salut  !

Fulcanelli, au chapitre 1er du Livre Second des "Demeures Philosophales", (p. 223 de l'édition Pauvert
de 1996) décrit le Manoir de la Salamandre sis à Lisieux comme "un des meilleurs édifices du genre". Cinq photographies noir et blanc de détails accompagnent la notice.

Il me semble important de souligner une remarque de Canseliet, extraite de sa "préface à le deuxième édition" écrite en février 1958 (p. 25) : "le Maître observe encore à l'égard du même globe, reflet et miroir du macrocosme", dans son étude du délicieux manoir de la Salamandre à Lisieux, lequel, par malheur, fut détruit en 1944".

Plusieurs éléments attirent notre attention, si l'on sait que le Manoir de la Salamandre ne fut pas détruit en 1944  ! Il fut en effet démonté par un colonel en retraite pour le moins original, et remonté pièce par pièce EN 1912 à Etretat, par l'architecte fécampois Mauge, par ailleurs maître d'oeuvre de la maison de campagne de Maurice Leblanc, aujourd'hui Musée Lupin. Le manoir de la Salamandre (en fait "maison Cirie Planteflor") - qui s'appela d'abord Rotisserie de la Marquise de Sévigné - y est toujours visible aujourd'hui : (cf photo jointe) [nous y avons bu un pot avec Gauth il y a quinze jours : c'est l'hôtel-restaurant de la Résidence, 4, boulevard René-Coty], et certaines sculptures décrites par Fulcanelli y sont toujours visibles, ainsi d'ailleurs que sur une autre maison située à 300 m de là, rue Notre Dame.

Mais ces faits posent questions et appellent un certain nombre de remarques:

1°/ L'étude sur le Manoir de la Salamandre date nécessairement D'AVANT 1912, puisque Fulcanelli situe cette demeure au 19 de la rue aux Fèves à Lisieux. Ce déplacement a dû par ailleurs être une opération exceptionnelle pour l'époque, et l'on peut supposer qu'il a été étudié plusieurs mois voire un ou deux ans avant le déménagement effectif. Donc, il est très vraisemblable que l'étude date d'avant 1910.

2°/ Les photographies date également d'AVANT le déplacement de la demeure, donc d'avant 1912 : qui les a prises ?

3°/ La première édition date de 1929 (500 exemplaires). L'étude sur le Manoir de la Salamandre, vieille de plus de 20 ans (et peut être plus), n'a pas été rectifiée, ce qui peut sembler curieux compte tenu des allers-et-retours que firent les manuscrits concernés entre Fulcanelli et Canseliet (cf Atorène).
Mais Fulcanelli n'était peut être pas au courant de cette maison baladeuse, ce qui peut sembler curieux compte tenu de la spécificité de l'opération qui avait dû être relatée par la presse de l'époque, Etretat étant la station balnéaire à la mode.


4°/ Canseliet connaissait bien mal ses dossiers, puisque :
     a) Il ne rectifie pas l'emplacement de la maison ;
     b) Il indique, finalement sans le savoir, que la maison avait été détruite dans le bombardement de Lisieux : quelle était alors sa source d'information ?

5°/ Canseliet ne peut être l'auteur de la notice, compte tenu de son âge au moment du déplacement (12 / 13 ans)

6°/ Champagne avait une trentaine d'années, ce qui peut sembler un peu jeune pour une telle rédaction. Mais mon avis est subjectif, car il n'y a pas d'impossibilité majeure.

7°/ Dujols avait une cinquantaine d'années à la même époque. Fulcanelli le cite dans sa notice sur "la
Salamandre de Lisieux" de la manière suivante (p. 290) : "nous ne pouvons mieux faire que citer textuellement un fragment de l'étude que Pierre Dujols, l'érudit et savant philosophe, consacre aux frères
chevaliers etc...". Si Pierre Dujols avait été l'auteur de la notice sur le manoir de la Salamandre, je pense qu'il ne se serait pas cité lui-même en se qualifiant "d'érudit et savant philosophe". De ce fait l'on peut supposer que Dujols et Fulcanelli sont deux personnes différentes.

8°/ J. Violle était septuagénaire.

Merci de vos commentaires zéclairés...

A +
Salilus

 

  
  
  


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